D’où viennent nos émissions de gaz à effet de serre

 

Quels sont les différents Gaz à Effet de Serre (GES) ?

Pour comprendre le problème du réchauffement climatique et trouver les solutions adaptées, il est primordial de comprendre comment sont émis les Gaz à Effet de Serre (GES) par l’homme sur la planète.

Il y a plusieurs gaz à effet de serre. Les trois principaux GES représentent à eux seuls 98% de notre problématique.

  • Le gaz carbonique (CO2) qui provient essentiellement de la combustion des énergies fossiles mais également de la combustion du bois.
  • Le méthane (CH4) qui provient essentiellement de l’élevage des ruminants, de la culture du riz, des décharges mais également de l’exploitation des énergies fossiles.
  • Le protoxyde d’azote (N2O) qui provient de l’épandage de lisiers, des combustions d’énergies fossiles, et des engrais.

Ces trois gaz n’ont pas les mêmes propriétés et ont un potentiel de réchauffement différent. Pour 1 kilogramme de gaz émis dans l’atmosphère, le méthane a un impact 28 fois plus fort que le gaz carbonique et le protoxyde d’azote à un impact 265 fois plus fort que le gaz carbonique.

 

Quels sont les causes d’émissions de chacun de ces gaz ?

Le gaz carbonique (CO2) – Ce gaz représente environ 73% de la problématique totale des Gaz à Effet de Serre responsables du réchauffement climatique.

La combustion des énergies fossiles représente environ 80% des émissions mondiales de CO2. Suivi par la modification de notre environnement - environ 10% (déforestation, consommation d’espaces agricoles,…) et les procédés industriels - 10% (comme la fabrication de ciment bien évidemment hors combustions fossiles).

 

 

Le méthane (CH4) – Ce gaz représente 20 % de la problématique des GES responsable du réchauffement climatique.

La principale cause d’émission de méthane est liée à l’agriculture pour environ 36% des émissions avec comme émetteur principal l’élevage des bovins (14/36), le fumier (5/36), les fertilisants synthétiques (4/36) et la culture du riz (3/36).

En deuxième position nous avons à nouveau l’extraction et l’utilisation des énergies fossiles qui est responsable de 22% des émissions de méthane, suivie par les décharges.

Enfin des quantités importantes de méthane pourraient être libérées à l’avenir du fait du dégel des sols en altitude mais surtout sur les terres gelées dans les pôles (Sibérie, Arctique, etc.). La biomasse, qui est gelée, en se réchauffant rentrera en décomposition et produira des quantités importantes de méthane... Le permafrost arctique, renferme 1.500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, soit environ deux fois plus de gaz que la quantité présente aujourd’hui dans  l'atmosphère. C’est une des raisons de l’emballement climatique à attendre si la hausse des températures n’est pas maîtrisée rapidement.

 

 

Le protoxyde d’azote(N2O) – Ce gaz représente 5 % de la problématique des GES responsables du réchauffement climatique.

Un tiers des émissions dans l’atmosphère de protoxyde d’azote provient de l’épandage de lisier et des engrais azotés. La combustion de biomasse et d’énergies fossiles est également productrice de ce gaz à effet de serre puissant ainsi que l’industrie chimique notamment dans le cadre de la fabrication d’acides nitrique et adipique. 

 

 

Conclusion - des sources de Gaz à Effet de Serre

Les chiffres précédents montrent que la combustion et l’usage d’énergies fossiles représente entre 65 et 70% des sources des gaz à effet de serre, suivi par certaines pratiques agricoles pour 17 à 20%.

A l’heure actuelle, il serait difficile de nous passer complètement de certaines utilisations liées aux énergies fossiles comme les transports, la production électrique ou les matières plastiques, ou ne plus nous alimenter. Il convient donc d’analyser chaque point d’action pour voir comment réduire ou substituer ces consommations.

Par exemple et concernant les énergies fossiles, en fonction des continents mais aussi des pays l’effort à appliquer serait très variable selon la structure actuelle de la consommation que prennent les transports, la production électrique, les processus industriels...

Le graphique sur la responsabilité des émissions de CO2 toutes sources confondues présenté ci-dessous et issu du rapport « chiffres clés du climat, édition 2020 publié par le ministère de la transition écologique et solidaire » est très parlant :

 

Nous notons très bien la particularité française avec le nucléaire qui produit 70 à 80% de l’électricité actuellement dans notre pays. Réduisant de fait la part d’émission de gaz à effet de serre dans la production électrique et augmentant les autres sources mécaniquement.

Nous remarquons a contrario que la Chine produisant massivement des biens industriels (que nous consommons) dispose du ratio le plus importante dans ce secteur, une grande part de cette production étant obtenue en brûlant du charbon (70% du total).

Nous nous devons donc d’agir et une réduction des consommations et des transports inutiles est obligatoire ; ceci devra passer par exemple par une isolation plus efficace des bâtiments, la réduction du transport de marchandises sur les longues distances et la promotion des circuits d’approvisionnement courts, la préférence au transport ferroviaire, une diminution de l’utilisation du béton, la généralisation de produits de consommation durables, etc.

Et la partie qui nous intéresse plus spécifiquement en tant que producteur d’énergie renouvelable, c’est la production d’électricité qui représente au niveau mondial 40% des émissions de CO2 sur la planète.

Cependant, avec la progression programmée de la consommation électrique, qu’il s’agisse du transfert progressif des sources fossiles vers l’électricité, comme le montre le développement des véhicules électriques, ou l’augmentation exponentielle de certains usages (trafic internet), le sujet des économies et de la réduction de la consommation devient incontournable si nous voulons lutter contre le réchauffement climatique.

La bonne nouvelle c’est que les énergies renouvelables sont aujourd’hui compétitives et de nombreuses études indiquent que ces énergies peuvent se substituer très rapidement et quasiment en intégralité aux moyens actuels de production d’électricité.  Vous pouvez télécharger ci-dessous l’étude de l’ADEME 100% renouvelable ainsi que la note de synthèse de cette étude.

L’éolien est un pilier important de ces énergies renouvelables et représentera à terme au minimum 1/3 de notre énergie électrique.

Enfin, pour la partie des émissions de gaz à effet de serre pour l’agriculture, l’élevage d’animaux et notamment des bovins ainsi que les épandages sont responsables d’une grande partie des émissions de méthane, de protoxyde d’azote et dans une moindre proportion de gaz carbonique. Une transformation de notre régime alimentaire basé sur moins d’apports carnés et plus de produits régionaux et de saison est primordiale.

C’est en cumulant toutes ces actions au niveau individuel, mais également au niveau national et international avec des actions politiques facilitant ces changements, que nous pourrons relever ce défi climatique.

 

Pour approfondir le sujet, vous pouvez télécharger ci-après les chiffres clés du climat pour 2020
Chiffres clés du climat - France, Europe et Monde - Ministère de la transition écologique et solidaire

Mais aussi "Un mix énergétique 100% renouvelable" 
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